Un appel à l'enfance accessible à tous
Pour la première représentation de cette création en ce mardi 24 mars 2015, Philippe Beau ainsi que son pianiste et son équipe technique ont présenté un spectacle de magie, d'ombromanie, de musique et de vidéo dans la suite de son dernier spectacle.
Certes certains références n'étaient compréhensibles que par ceux qui connaissait Cocteau ou l'avait étudié en classe. En effet les phrases récitées par la voix off ainsi que les dessins projetés ou encore les extraits de film utilisés venaient en majeure partie de Cocteau, si bien qu'un spectateur peu ou mal renseigné n'a sans doute pas compris la même chose q'un spectateur renseigné. de plus ce rythme lent et inhabituel pouvait mener à une sensation de sommeil, voire même dans le sommeil lui-même pour certains, avec ces longs passages répétitifs accompagnés de musiques douces.
Mais l'état apporté par ces instants était en fait l'objectif recherché, une sorte d'hypnose collective, comme des enfants qui, d'abord amusés par un petit spectacle simple mais drôle avec de petits lapins et d'autres ombres amusantes, s'endorment face à ce conte de fées introduit par les quatre mots "Il était une fois...", avec l'apparition de la grenouille qui devient prince charmant et le lapin qui fait référence à Alice au Pays des Merveilles. Et ces références quand elles étaient connues n'en étaient que plus belles, comme ce jeu d'ombre et de lumière qui a permis de reproduire le passage d'Orphée où Jean Marais passe dans l'au-delà.
Ainsi même si ce spectacle est beaucoup plus appréciable pour les spectateurs qui connaissent Cocteau, c'est un appel à l'enfance accessible à tous.
Raphaël
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