Notre
classe de 2nde2 du Lycée Pierre Bayen a été choisie pour bénéficier d'un Projet
Artistique Globalisé réparti sur l'année. Ce projet a commencé dès le début de
l'année par des recherches sur le thème présenté : Monstres réels,
monstres rêvés. En partant sur la figure du monstre, les trois professeurs
participants à ce projet, Mme Hugenell, professeur de français, Mr Gauthier,
professeur d'histoire-géographie et Mr
Barrière, professeur d'anglais, nous ont fait étudier les différents
types de monstres, par des œuvres littéraires, des recherches à la Bibliothèque
Municipale à Vocation Régionale, des courts-métrages, des pièces de théâtre. Ce
projet a donné lieu à une représentation créée par notre classe sur de courtes
histoires jouées en théâtre d'ombres.
Depuis
le début de l'année jusqu'à mi-avril, nous avons étudié des œuvres sur la
figure du monstre. En français, nous avons visionné La Belle
et la Bête de Jean Cocteau. En effet, ce film sorti en 1946 est une
réflexion sur l'image du monstre. Il s'interroge sur la nature de la
monstruosité, est-elle forcément physique ou peut-elle être plus subtile ?
Sous le personnage d'Avenant, se cache un être violent, arrogant, égoïste, prêt
à abuser de la Belle pour assouvir ses désirs. N'est-il pas le vrai
monstre ? Le film est sorti à l'époque des camps de concentration et du
procès de Nuremberg. Cocteau a été marqué par cette monstruosité et a réfléchi
à la vraie nature du monstre. Le film de Cocteau m'a beaucoup plu car c'est un
classique, 70 ans après sa sortie, ce chef d’œuvre a toujours autant fasciné le
public, dont moi. Il nous emporte dans un monde féerique, il nous plonge dans
un rêve éveillé, où l’irréel et le réel se confondent. Ce film est rempli de
poésie, de magie, de beauté... Avec Cocteau, on reste naïfs comme des enfants,
c'est magique.
En
français, nous avons également étudié le recueil de nouvelles Serpentine de Mélanie Fazi, surnommée
« la princesse du fantastique ». Ce recueil comporte dix nouvelles
fantastiques. La figure du monstre est présente dans ce recueil par le
surnaturel. Ce recueil m'a beaucoup plu car je n'avais jamais lu auparavant de
recueil de nouvelles fantastiques et ce fut une découverte. Mélanie a une
capacité à faire glisser le réel vers le surnaturel que j'ai beaucoup aimé.
Elle nous transporte dans une ambiance mystérieuse, inquiétante et étrange.
La
semaine du 21 au 24 avril a été le point fort de ce projet PAG. Durant cette
semaine, les choses se sont accélérées, on a d'abord dû terminer le storyboard
de notre histoire, puis passer à la fabrication des gabarits (les dessins, les
découpages etc.). Ensuite, chaque groupe est passé plusieurs fois sur scène
pour répéter son histoire. Ce que j'ai préféré dans cette semaine très intense
a été les répétions. Chaque répétition est unique, à la prochaine répétition,
on apprend davantage dans la manipulation mais aussi dans la manière de dire
son texte, c'est tout un art ! Monsieur André Parisot qui est venu nous
aider dans la réalisation de notre spectacle a été à l'écoute de ce qu'on
voulait faire. Il a proposé ses idées, on a ensuite discuté ensemble et on
s'est mis d'accord. Monsieur Parisot ne nous a pas imposé ses idées, il s'est
adapté à nos envies et c'était vraiment intéressant.
La
représentation de notre spectacle a eu lieu le vendredi 24 avril 2015 à 19h30
en salle des conférences de notre lycée.
Durant quelques heures, le stress était présent jusqu'au moment où le spectacle
s'est clôturé. La représentation a été très riche pour moi, elle m'a permis de
prendre plus confiance en moi, d'être moins timide sur scène. L'ambiance de mon
groupe était géniale, ce qui a rendu notre passage sur scène sans fausse note.
On s'est parfaitement entendu sur les petits détails à manipuler durant la
représentation. Ce projet PAG n'est que du positif pour moi, il m'a fait
connaître des œuvres sur la figure du monstre mais m'a aussi permis de donner
une représentation mêlant la magie des ombres et l'histoire des ombres.
Le
projet PAG a été très intéressant dans sa globalité. Il nous a apporté des
connaissances culturelles, par les œuvres littéraires, les pièces de théâtre,
le film de Jean Cocteau. La semaine banalisée a été une « coupure » dans
l'année scolaire et nous a permis d'apprendre différentes choses sur le
spectacle vivant. Le théâtre d'ombres est un art complexe mais que nous avons
su apprivoiser.
Léa
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