vendredi 7 novembre 2014


Comment Doré met-il en scène la figure du monstre Barbe-Bleue ?



Gustave Doré, "Barbe-Bleue", Illustration pour les Contes de Charles Perrault, gravée par Héliodore Pisan, Paris, J. Hetzel, 1862, planche hors texte, xylographie, 24,4 x 19,4 cm.

Cette œuvre est une gravure de Gustave Doré illustrant le conte de Charles Perrault, « Barbe-Bleue, et qui a été gravée par Héliodore Pisan en 1862. La gravure consiste à tailler une planche de bois, à l’enduire d’encre et à imprimer le motif sur une feuille de papier. Gustave Doré a bien su représenter la figure du monstre Barbe-Bleue par trois aspects de cette gravure. Nous étudierons d’abord le jeu d’ombre et de lumière, la disposition des personnages, et leur apparence.
Tout d’abord le monstre Barbe-Bleue est mis en relief par l’obscurité dans laquelle l’a placé Gustave Doré. L’obscurité symbolise le mal, c’est effrayant, angoissant. Ensuite, Gustave Doré a placé Barbe-Bleue à gauche du tableau, qui est le côté du mal. Il est situé au-dessus de sa femme, ce qui donne une impression de supériorité vis-à-vis d’elle. Enfin ce monstre est vêtu de fourrure, il porte une grosse barbe et une longue moustache. La présence de tous ces poils donne une impression de sauvagerie.
Ainsi, à travers cette gravure, Gustave Doré a bien réussi à mettre en relief la figure du monstre Barbe-Bleue, qui provoque un sentiment d’effroi comme dans le conte de Charles Perrault.

Victor Mallan

           Barbe-Bleue est dominant. Il surplombe la scène en étant surélevé de sa grande taille. L’homme montre sa supériorité en mettant en garde sa jeune femme.

Clara Ferro

                La figure du monstre Barbe-Bleue est mise en valeur par l’organisation géométrique de la gravure. En effet, la diagonale séparant l’œuvre en deux, de droite à gauche, le regard de Barbe-Bleue fixe sa femme avec des yeux exorbités alors qu’elle, elle ne s’intéresse qu’à la clé, puisque son regard, sur la seconde diagonale, regarde la clé qu’elle entoure de ses mains. De plus, cette même diagonale coupe la gravure en séparant les deux personnages : Barbe-Bleue se situe dans la partie supérieure, ce qui montre sa domination sur sa femme qui se trouver dans la partie inférieure en position de faiblesse.

Floriane Tapin

                Doré joue avec les regards des deux personnages en élaborant un triangle entre Barbe-Bleue, sa femme et la clé. En effet, Barbe-Bleue observe sa femme alors qu’elle concentre toute son attention sur la clé qui, pourtant, est encore dans la main de son mari. Barbe-Bleue a les yeux exorbités et fait un geste de mise en garde à sa femme, mais elle est tellement obnubilée par ce que son mari s’apprête à lui donner qu’elle a l’air de ne pas l’écouter. Ses mains entourent cette clé qui la fascine. Cette clé est positionnée à l’intersection des diagonales de la gravure…

Marion Pourrier

                Comme ils portent tous les deux des vêtements riches du XVIème siècle, on en déduit leur richesse. La femme porte une chemise bouffante, une fraise autour du cou, des perles dans sa magnifique chevelure, et un chaperon : elle nous fait penser à une reine. Quant à Barbe-Bleue, il prouve son aspect bestial avec une grosse fourrure en poils de bête et sa barbe qui se fond dedans ainsi que son chapeau orné d’une plume d’autruche qui fait ressortir son arrière-pensée sauvage.

Faustine Clauss


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