mardi 11 novembre 2014

La galerie des monstres de Gustave Doré

Gargantua le géant



    « L'enfance de Gargantua » est une gravure de Gustave Doré (1832-1883), qui date de 1854, avec pour dimensions : 33 x 44,2 cm, actuellement exposée au musée d'Art moderne et contemporain à Strasbourg. Les techniques utilisées sont l’aquarelle, la plume et l'encre sur traits de crayons.

    Elle représente une famille de géants, dans leur palais -certainement- ainsi que quelques serviteurs et sujets. C'est l'Enfance de Gargantua.

Les personnages 

    Au premier abord nous sommes plutôt attirés par une sélection de personnages :
L'enfant, qui est Gargantua, sa mère (Gargamelle) et un petit attroupement de dames, en effet ils portent des habits de couleurs vives, la couleur dominante étant le bleu. Ensuite, en promenant notre regard nous nous attardons sur un autre personnage proche de Gargamelle ; observant lui aussi Gargantua, c’est son père Grandgousier, les habits plutôt gris-jaunes avec quelques touches de bleu.Et sur le côté droit ainsi que sur le côté gauche on observe des serviteurs et des sujets.

    Sans même connaître l'histoire on peut en déduire que les personnages au centre de la gravure sont d'origine noble : ils portent des vêtements éloquents,

- Gargantua est habillé de blanc, de rouge et de bleu. Le blanc et le bleu étant tout deux des couleurs représentatives du blason de son père. Le blanc désigne la joie, le plaisir, les délices, les réjouissances, le vie ; le bleu représente les choses célestes. Et le rouge était autrefois la couleur de la noblesse, son col est aussi agrémenté de fils d'or, mode de l'époque, très influencée par celle espagnole : or; argent, perles… Il est aussi coiffé d'un chapeau extravagant, bleu avec de la dentelle, des froufrous ou de la mousseline blanche,

- Gargamelle est vêtue d'une longue robe bleue, ornée d'un voile sur la tête, elle possède aussi des bijoux et son col est tissé de fil d'or.

 - Grandgousier, lui, est vêtu d'un habit jaune ,avec quelques touches de bleu. Et coiffé d'un chapeau aussi.
               
 - Les chiens sont ceux de Grandgousier ; Gargantua, jouait, et mangeait très souvent avec eux.

- Les dames présentes, également bien habillées. 
                               
Le décor 

Le décor, ou l'arrière-plan, est très léger, on pourrait penser à une esquisse, il représente -malgré les traits assez fins et les couleurs plutôt ternes, gris-jaune- le château de la famille.
On peut apercevoir quelques taches de bleu sur la gauche, mais on ne peut rien dire de plus dessus,

Les objets et les serviteurs 

    Les livres: Ils témoignent du fait que Gargantua est très intelligent, que c'est un futur érudit ; en effet dès son plus jeune âge son père décida d'employer un professeur de Latin : Thubal Holoferne; à sa mort il choisira Ponocratès, un précepteur humaniste vivant à Paris, comme professeur. Gargantua héritera donc de ce penchant « intellectuel » et « humaniste ».

    La balle et l'instrument: Gargantua jouait beaucoup avec les chiens de son père et était un enfant plein de vie qui touchait à tout.

    L'épée : L’écuyer Gymnaste lui apprend le métier des armes ; Ponocratès et Eudémon développent son goût de l'effort, sa justice et son esprit critique. Quand le temps n’est pas propice aux exercices, il apprend l’art, la métallurgie, l’artisanat, la rhétorique, l’escrime, l’herboristerie… On peut aussi penser qu’elle a un lien avec la future guerre entre Gargantua et Picrochole.


    Les serviteurs: Ils sont nombreux et viennent chacun avec une jarre, en effet ces géants consomment beaucoup, il a fallu 17.900 vaches à la naissance de Gargantua pour lui donner à boire.
  
Point de vue général 


Ici la monstruosité est plutôt physique, car elle représente des géants, donc des êtres a priori très grands, imposants, on ne peut pas vraiment dire que le fait que Gargantua pointe son épée vers les dames puisse être un acte monstrueux car c'est un enfant. En effet il y a aussi un côté amusant à cette gravure, parce que Gargantua est jeune, son "acte" n'est donc pas à prendre au sérieux , il est maladroit.

Nina Logoté, Agathe Metzger et Chloé Aubriet

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