vendredi 14 novembre 2014

La galerie des monstres de Gustave Doré

Londres


 C’est en 1869 que prend forme le projet de London: a Pilgrimage, à l'initiative de Blanchard Jerrold qui s’occupe d'écrire les textes alors que Doré les illustre. C’est un artiste reconnu internationalement de son vivant.


I.            Identité de l’œuvre 




Le journaliste Blanchard Jerrold demande à Gustave Doré en 1869 de travailler avec lui sur un portrait de la capitale anglaise.

v Doré doit habiter à Londres trois mois par an, pendant cinq ans, pour travailler sur le projet. Le résultat est une série de 180 gravures, London: A Pilgrimage, publié en 1872. Ces gravures ont été critiquées par de nombreuses personnalités pour sa représentation de la ville qui montre trop ses pauvres et ses taudis. De nos jours, ce livre est considéré comme un de ses chefs-d'œuvre, et c'est un véritable trésor pour les historiens comme pour les Londoniens. Il établit un portrait de la capitale à un tournant de son histoire, en pleine industrialisation, avec une population passant du simple au double, alors qu'elle représentait le futur des villes du monde entier.

I   Le récit

v Dans l’œuvre de Blanchard Jerrold, illustrée par Gustave Doré, il est question de la ville de Londres au XIXème siècle. A cette époque, la ville est en pleine industrialisation et sa population augmente à une vitesse impressionnante, de ce fait les différences entre les classes sociales sont beaucoup plus importantes. Pour réaliser cette œuvre il a dû loger pendant plusieurs mois à Londres pour trouver l’inspiration de ces gravures mais aussi pour que celles-ci reflètent la vraie vie londonienne, c’est grâce à ce séjour qu’il a pu graver les 180 dessins que continent ce livre.

v Lorsque l’on observe les gravures, on peut identifier deux styles bien distincts:


·       Tout d’abord la vision féerique de Londres: celle de la noblesse où l’on peut voir les femmes vêtues de robes somptueuses accompagnées de leur cavalier à un bal comme le montre cette gravure, la richesse est présente lorsque l’on regarde celle-ci.

·       Puis il y a la vision presque d’horreur: celle de la population  pauvre entassée dans des rues étroites et très hautes qui font pensées à des gouffres sans fonds, comme s’ils étaient des animaux en cage  qui tentent de s’échapper pour survivre à l’évolution de l’industrie qui submerge la ville. Cette partie de la population est constituée principalement d’ouvriers, de miniers ou d’artisans qui se retrouvent remplacés peu à peu par l’avancée industrielle. 


v Dans cette ville qui est l’une des plus grandes et des plus puissantes de l’époque, la misère et la pauvreté côtoient la richesse, les quartiers pauvres sont à côté des quartiers riches et pourtant lorsque l’on observe les deux, on se croirait dans deux mondes bien différents.
v Gustave Doré nous dévoile la vie quotidienne des pauvres ainsi que des riches mais en appuyant fortement sur le contraste entre les personnes et en critiquant ce dernier.
v Le but de cette œuvre est donc de faire prendre conscience aux lecteurs de cette différence flagrante entre deux « catégories » de personnes qui font pourtant partis de la même population londonienne.

I     Le côté monstrueux de l’œuvre

v Dans ce livre, le coté monstrueux est Londres en elle-même. C’est dans son architecture que se cache le monstre de cette ville, les gens y sont entassés, poussés, certains quartiers sont dotés de ruelles étroites et très hautes où l’impression d’étouffement et d’enfermement  y est très forte, on pourrait même se croire prisonnier entre ces immeubles et ces murs de briques.

v Il y a également des bâtiments très imposants comme des monuments …

v Mais le problème étant que dans cette ville possédant une population qui doubla en quelques années, elle ne put s’agrandir pour permettre à toutes ces personnes de se loger convenablement ou de pouvoir circuler librement dans les rues les plus chargées par exemple comme le montre la gravure si dessous où l’on voit une rue où les chevaux et les piétons sont côtes à côtes, les gens sont les uns sur les autres et il y est quasiment impossible de réussir à avancer convenablement.

v Toute la moitié inférieure de la gravure est uniquement constituée de la foule dans la rue alors que la moitié supérieure est constituée des bâtiments assez imposants tels qu’un édifice religieux ou administratif au fond, un pont  et plusieurs logements types immeubles ou maisons.

v Puis, tout en haut, il y a le ciel, il parait couvert, ce qui pourrait avoir un rapport direct avec l’industrialisation de la ville notamment à cause des usines qui sont en plein développement.

Mathilda Cresson, Léa da Mota et Emma Giancola

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